Des sueurs froides et les jambes qui flanchent à la simple idée de prendre le volant, un trajet d'une heure qui en nécessite trois pour pouvoir contourner les autoroutes ou une montée de stress à l'approche des feux rouges et des bouchons... Ces symptômes sont monnaie courante pour bien des gens, pour qui conduire est un calvaire et une angoisse permanente.
Une idée répandue
On essaie alors souvent de se départir de ces angoisses en y allant quand-même, petit à petit. Malgré les tensions et le stress, on prend le volant et on tente un tour de quartier. Ou bien on évite les heures de pointes et on planifie six jours à l'avance un trajet qui évite les autoroutes au prix de gros détours.
Mais tenter d'approcher nos peurs pas à pas, comme si c'était une allergie dont on essaie de se désensibiliser en se l'infligeant à petites doses, ça ne marche pas toujours très bien. Loin de là. Et le risque de renforcer la phobie n'est pas loin, voici pourquoi.
Comment fonctionne une peur
Une peur, comme beaucoup de ces émotions fortes, est une manifestation de notre esprit, un instinct qui tente souvent de nous protéger de quelque chose. Savoir de quoi n'est pas toujours utile, mais accepter qu'elle est là pour nous transmettre une information importante est un premier pas fondamental pour la surpasser.
Imaginer que votre peur est un enfant de cinq ans qui tente de vous prévenir d'un danger ou de partager avec vous quelque chose qu'il trouve important. Si vous tentez de le faites taire, que vous agissez sans tenir compte de ses avertissements, il va probablement paniquer, s'agiter et s'exprimer plus fort ou d'une autre manière. Pour votre peur, de prendre la voiture, de l'avion, des araignées ou autre, c'est pareil.
Et si on y va quand-même?
Une phobie est l'expression, parfois irrationnelle et handicapante mais non moins puissante, d'une part de votre esprit qui a cinq ans et qui tente de vous avertir de quelque chose. Et si vous ne la considérer pas, que vous n'êtes pas à l'écoute, elle risque de crier de plus en plus fort à l'intérieur de vous. Donc lorsque vous tentez un tour de quartier en voiture malgré vos angoisses, si un accident survient, même sans conséquence, ce sera l'occasion pour la voix de votre peur de vous dire "tu vois, j'avais raison, tu aurais mieux fait de ne pas y aller c'est dangereux. Pour que tu m'écoutes la prochaine fois, je vais augmenter ta peur d'un cran!"
Regarder votre peur droit dans les yeux, la décrire, lui donner une couleur ou un nom peut sembler pour le moins contre-instinctif et... ça fait peur! C'est pourtant la première étape pour calmer vos phobies et angoisses. Un accompagnement par un spécialiste peu bien évidemment être une sécurité rassurante pour mener à bien ce processus et je suis là pour vous aider à retrouver votre liberté.
Bonne route à tous!!
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