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40 jours sans smart-phone, ou pas...

Photo du rédacteur: Laurent StathisLaurent Stathis

Voici quelques lignes et réflexions en vrac sur mon expérience sans smartphone ni réseaux sociaux, basées sur mon carnet de notes de ces derniers jours. Je me suis mis en tête d’observer et de rapporter les aspects pratiques et mentaux de cette petite expérience.


 

En pratique

Le 5 septembre, j’ai tenté de réactiver un vieux nokia 113, quasi neuf mais qui a déjà presque dix ans. Premier défi lorsque j’ai tenté de l’allumer avec ma carte SIM actuelle: J’ai constaté qu’il était verrouillé sur le réseau d’un autre opérateur. En faisant des recherches pour déverrouiller et après avoir été confronté à l’air incongru de plusieurs vendeurs, j’ai constaté que même si je réussissais à l’activer avec ma carte SIM, le téléphone ne fonctionnerait pas puisqu’en Suisse, le réseau 3G est pratiquement inutilisable. Alors avec un téléphone 2G, c’est mort.

J’ai donc décidé d’utiliser mon smartphone en mode “économie ultra”, dépourvu de la plupart des fonctionnalités. Pour me compliquer la vie au cas où je désirerais y accéder via mon téléphone, j’ai désinstallé Whatsapp et tous les réseaux sociaux.

J’ai envoyé un dernier message whatsapp à mes contacts, les prévenant d’utiliser des SMS pour les semaines à venir.


 

Quelques remarques sur le plan mental

J’avoue que ma première préoccupation a été de savoir ce que mes contacts allaient en penser. Ceux qui me connaissent un tant soit peu n’ont probablement pas été surpris par cette nouvelle lubie, mais tout de même.

Et bien évidemment, la plupart des gens s’en fichent passablement. Et les quelques contacts qui ont répondu à mon dernier message l’ont fait… sur whatsapp.

Après une petite semaine sans whatsapp, je note une sorte de calme. On ne m’écrit plus pour poursuivre une conversation en cours si on y pense pas et si je n’envoie pas moi-même un message qui demande une réponse. Ce n’est plus des conversations, mais des messages séparés les uns des autres. Et au lieu d’avoir un coin de l’esprit en mode “attente de réponse” et “conversation en cours” en permanence, il se repose. A noter aussi que même si ils sont gratuits, plusieurs personnes, moi compris, tentent automatiquement de garder les SMS assez concis.

J’avais déjà désactivé la plupart de mes notifications, mais là, la différence est notable. J’ai rapidement perdu l’habitude de déverrouiller mon téléphone de manière quasi-compulsive 673 fois par jour, juste au cas où, juste pour voir, juste comme ça…

Ces derniers temps, j’avais noté une baisse de mon niveau de concentration. Ces petits moments d’inattention, ces petits oublis, quand on va dans une pièce chercher deux objets et qu’on n’en oublie un, ou faire des courses pour acheter des oeufs et qu’on achète tout sauf des oeufs… Tout ça s’est bien calmé et le nombre de ces moments à pratiquement atteint zéro.

 

Les réseaux sociaux, utiles mais...

Pour l’instant, je prends le temps de m’ennuyer, je fais du sport et lis des livres avec beaucoup plus de spontanéité qu’il y a une semaine.

Prendre du recul sur cette sollicitation permanente m’a aussi permis de comprendre, de ressentir, même, l’intérêt positif et le stress fatiguant que représentent les réseaux sociaux. D’un côté c’est en passe de devenir pour moi une vitrine intéressante mais c’est également un stress. Pourquoi? Parce que même en étant conscient des mécanismes en jeu, même en sachant pertinemment que ces applications ont été conçues pour ça par des professionnels, à chaque fois que je publie quelque chose, une part de moi se demande quel sera l’impact de mon message et si j’aurai en retour une forme de reconnaissance, sous quelque forme que ce soit. Un travail à faire sur moi-même, pour sûr.

Le but premier de mes comptes sur les réseaux est de présenter mon travail et mon domaine de spécialisation, mais de manière très insidieuse, à chaque fois que je travaille régulièrement dessus, j’attends quelque chose d'autre de ces réseaux. C’est une attente sous-jacente, presque inconsciente, en arrière-plan de ma vie quotidienne, plutôt qu’une part de mes heures de travail qui resterait derrière mon écran quand j’éteins celui-ci.

Et malgré ça, je pense reprendre un travail de communication intensif parce que que je le veuille ou non, avec le temps que mes clients potentiels passent sur leurs écrans (les statistiques sont affolantes!), c’est là que je vais les retrouver et leur présenter mon travail pour pouvoir aider un maximum de gens à surpasser leurs peurs.


 

En résumé, pour les semaines à venir

Je vais recommencer à m'activer sur les réseaux, via mon laptop uniquement. Le fait de ne pas avoir un accès trop facilité, dans ma poche en permanence, me permet de me discipliner facilement et je l'espère, de limiter un peu la fatigue mentale que génèrent sans ça mon travail sur les réseaux.

Par contre, whatsapp reste en off pour l'instant et je n'ai aucun soucis de ce côté là. Quant à Netflix, YouTube et j'en passe, là aussi, le fait de devoir ouvrir mon laptop au lieu de consommer de la vidéo à partir de ma poche me permet d'avoir beaucoup plus de conscience par rapport à l'usage que j'en fait.

Mon prochain article comportera probablement un passage sur la lecture de livres, l'attention, l'efficacité de l'apprentissage et la lecture rapide. C'est des thèmes qui me passionnent, ça s'annonce bien.


 
 
 

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